
Népal, décembre 2012 : Je me rappelle de ma première rencontre avec un charmeur de serpents.
J’étais dans un village du Terraï, au « Far West Nepal », assis sur un banc à discuter, quand un homme et une femme arrivèrent. Devant nous, l’homme posa son baluchon, découvrit un panier et en retira le couvercle. Un cobra un peu fatigué se dressa alors ! Je n’en revenais pas.
Ce Sapera bengali proposait ses services de chasseur de serpents. S’il en trouvait un, le propriétaire devait lui donner un sac de riz, sinon, juste une assiette de riz et de piments.
Il ressortit de la première maison avec deux serpents, des cobras, évidemment. D’autres familles firent donc appel à lui, mais il ne trouvait plus rien. Je suis convaincu qu’il avait caché les deux cobras sur lui. Mais les gens sont crédules et croient au pouvoir de son pungi. Lui et sa femme quittèrent donc le village avec deux sacs de riz et du piment : de quoi survivre quelques jours de plus jusqu’à un nouveau village du Népal ou d’Inde.